L’hydrogène est présenté comme une solution d’avenir pour l’industrie mais aussi pour les mobilités. Alors que les hydrocarbures sont encore omniprésents tant pour les voitures que les avions, beaucoup rêvent demain de voyager vers d’autres cieux sans émettre de carbone grâce à … l’hydrogène.
Et finalement quoi de plus naturel alors que l’hydrogène servait hier aux premiers dirigeables et aujourd’hui au décollage de la dernière fusée de la Nasa Artémis 1.
Cependant, l’avion à hydrogène promis pour 2035 par un grand constructeur est encore loin de voir le jour. D’abord car l’hydrogène serait alors utilisé sous forme liquide et donc maintenu nécessairement à une température de -250 degrés. De plus, la question du volume se pose alors que l’hydrogène est quatre fois plus volumineux que le kérosène et très inflammable. L’équation financière autour de ces avions pose également question car le nombre de passagers pourrait être réduit de 20 à 40%.
Ainsi, si l’avion à hydrogène voit le jour grâce à d’importants investissements, il se limitera aux trajets courts. Pour des avions à hydrogène reliant Paris à Tokyo, il faudra sûrement repenser la manière de voyager selon les experts. Les voyages en avion de demain seront certainement moins polluants mais plus longs et effectués à plus basse altitude.
Enfin, les avions à hydrogène devront utiliser, pour être durables, de l’hydrogène issu des énergies renouvelables ou bas carbone. Le 1er défi demeure donc d’en augmenter la production.