L’OMS estime qu’entre 2030 et 2050 - c’est-à-dire demain ! - les conséquences du dérèglement impacteront profondément la santé humaine. Loin d’une double dose de Vitamine D pour tous, le menu sera autrement plus relevé : chaleurs extrêmes, multiplication des tempêtes, des incendies, précipitations irrégulières… et tout ce que cela peut entraîner en termes de perturbation de la production alimentaire et de développement des maladies infectieuses.

Les vagues de chaleur devraient être à la fois plus fréquentes et plus intenses. Outre que de nombreuses zones seront devenues inhabitables, les maladies cardiovasculaires ou respiratoires et les décès attribués à la pollution de l’air devraient augmenter avec la hausse des températures.

Le caractère plus incertain des précipitations pluviales aura des effets sur l’approvisionnement en eau douce. La multiplication des catastrophes naturelles, comme les incendies, les tempêtes et les tornades, auront des conséquences sur la santé humaine.

La sécurité alimentaire mondiale est elle aussi menacée par la hausse des températures et l’augmentation de la fréquence des épisodes extrêmes. 80 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de faim d’ici 2050, surtout en Amérique latine, en Asie du sud et en Afrique.

En bouleversant les aires de répartition de nombreuses espèces animales (notamment certaines vectrices de maladies, comme les moustiques, les moucherons piqueurs ou les tiques) et végétales, et en raréfiant les ressources en eau, le dérèglement climatique entraînera la multiplication des maladies et pandémies dans le monde et leur diffusion vers de nouveaux territoires géographiques. Dengue, chikungunya, choléra, méningites… pourraient s’intensifier, se répandre et réapparaître dans des endroits du monde d’où elles avaient disparu.

Tous malades de l’environnement ?