Le principal ennemi de nos poumons est, avec le tabagisme (actif comme passif), la pollution de l’air. Dans le monde, la pollution de l’air est à l’origine d’environ 7 millions de morts prématurées. Au point d’être devenue la « principale menace environnementale pour la santé humaine ». Cancer du poumon, accident vasculaire cérébral (AVC), infarctus, maladies pulmonaires chroniques (broncho-pneumopathies, asthme…) : les ravages de la pollution de l’air sont désormais bien connus. Et aucune région du monde n’est épargnée.

Au sein de l'Union européenne, plus de 300 000 décès prématurés seraient liés chaque année à la qualité de l'air. Selon un rapport de l’Agence européenne de l’environnement publié en novembre 2021, plus de la moitié de ces vies pourraient être sauvées si les 27 pays membres respectaient les nouveaux objectifs de qualité de l’air fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

En septembre 2021, l’OMS a présenté ses nouvelles lignes directrices en matière de qualité de l’air, avec un durcissement significatif des normes destinées à protéger la santé. Les seuils fixés pour les deux plus dangereux polluants de l’air, les particules fines (PM 2,5, inférieures à 2,5 micromètres), aux sources multiples - transports, industrie, chauffage, agriculture, etc.-, et le dioxyde d’azote (NO2), gaz toxique émis principalement par le trafic routier, ont été drastiquement abaissés. La limite d’exposition annuelle à ne pas dépasser pour les PM 2,5 est divisée par deux : elle passe de 10 microgrammes (µg) par mètre cube à 5 µg/m3. Celle pour le NO2 est divisée par quatre : de 40 à 10 µg/m3.

Si personne n’est épargné par la pollution de l’air, certains pays paient un plus lourd tribut que les autres. On estime à 1,6 million le nombre de décès prématurés attribués chaque année à l’exposition aux particules fines en Inde. En France, la pollution cause environ 50 000 décès par an, dont 40 000 en raison de l’exposition aux particules fines.

Qualité de l’air : défendre le ciel bleu