Si l’hydrogène ne représente aujourd’hui qu’1,5% de la consommation énergétique mondiale, c’est parce que son usage est complexe. Il est plus cher que les énergies fossiles, et plusieurs défis techniques liés au stockage, à la perte de rendement durant les transformations, et à la sécurité ne sont pas encore résolus.

Hydrogène pas à tout prix. La production d’hydrogène vert ou bas carbone est actuellement deux à trois fois plus chère que celle issue d’énergies fossiles. De plus, l’hydrogène bas carbone est cher. Cependant, selon le think-tank Rethink Energy, le prix de l’hydrogène vert devrait baisser et atteindre celui de l’hydrogène gris d’ici 2030. De plus, pour son utilisation, l’hydrogène peut nécessiter des adaptations techniques coûteuses comme la modification d’un moteur ou d’une turbine. Par exemple, une voiture à hydrogène a un coût 20 à 50% supérieur à un modèle thermique.

Stockage, peut mieux faire. L’hydrogène rencontre deux principales difficultés liées au stockage. Près de 20 à 30% de l’électricité est perdue lors de sa transformation en hydrogène dans une pile à combustible. D’autre part, lorsque l’énergie est transformée en hydrogène liquide pour d’autres usages comme pour remplacer un hydrocarbure, alors il doit être conservé – 252°C. A cela s’ajoute que l’hydrogène, gaz très léger, est aussi très volumineux. Entre rendement, volume et grand froid, l’hydrogène ne se laisse pas dompter si facilement.

La sécurité d’abord. En 1937, le dirigeable Hindenburg rempli d’hydrogène prenait feu, tuant ses passagers. Si aujourd’hui l’hydrogène n’est plus utilisé comme gaz permettant de s’élever dans les airs (l’hydrogène est plus léger que l’oxygène), il reste très inflammable sous sa forme liquide. Additionné au fait qu’il soit très léger et donc s’échappe facilement, la réglementation encadre très fortement son usage pour éviter de nouvelles catastrophes

L'hydrogène, atome miracle ?