Selon le Giec, la réduction de l’utilisation des énergies fossiles devra être complétée par le déploiement de technologies de captage et stockage du CO2 et des techniques d’élimination du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Mais répétons-le, ce ne sont que des compléments ! L’urgence, ça reste de sortir des énergies fossiles et de développer les énergies décarbonées.

Même si les énergies décarbonées sont massivement développées, des émissions de CO2 mineures et résiduelles, les plus « difficiles à éliminer » selon le Giec, subsisteront au moins quelques temps dans certains secteurs (agriculture, aviation, transport maritime, industrie). D’où l’intérêt de développer des technologies de captage et stockage de CO2, qui permettent notamment de récupérer le CO2 émis et de le « séquestrer » dans les sols ou les océans. Ou même mieux, de le réutiliser !

C’est possible, ça ? C’est en tout cas ce qu'expérimente Veolia, en partenariat avec le Collège de France, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne. L’idée ? Capter et transformer en une source d’énergie (méthane et méthanol) les émissions de CO2 des stations d’épuration. À la fin, c’est coup double : moins d’émission carbone et plus d’énergie utilisable.

En plus, le rapport du Giec préconise l’utilisation de techniques d’élimination du carbone dans l’atmosphère. Rien de hautement technologique dans ce cas, cette bonne vieille mère nature a tout prévu. Les arbres, par exemple, absorbent le carbone. Il s’agit donc d’en planter davantage (et aussi d’en finir avec la déforestation). Mais aussi de protéger la bonne santé de nos océans, qui séquestrent près de 30% du CO2 émis par les humains et produisent 50% de l’air que nous respirons. On connaît le rôle des arbres dans la captation du carbone terrestre… moins celui du (phyto)plancton marin qui est pourtant un maillon essentiel !

Transition énergétique, quelles cartes jouer ?