Le président américain Barack Obama et le premier ministre britannique David Cameron, ont créé en 2010 et 2013, des « Nudge units ». L’Australie, la Nouvelle-Zélande et d'autres Etats leur ont emboîté le pas. L’objectif de ces unités consacrées aux nudges ? S’intéresser aux mécanismes qui pouvaient conduire les usagers à modifier leurs comportements et à prendre des décisions meilleures pour eux-mêmes et pour la collectivité.

Depuis, des voix se sont élevées pour critiquer le recours au nudge dans un cadre gouvernemental. Par exemple, certains observateurs ont estimé que partir du principe que les citoyens étaient irrationnels, et aller dans le sens de cette « irrationalité », ne soutenait pas les comportements responsables et pouvait même encourager l’inaction climatique. D’autres ont dénoncé un risque de « manipulation », risque limité si le nudge respecte des règles de transparence et de libre choix laissés à l’usager. Les nudges peuvent ainsi trouver leur place au sein des politiques publiques, sans pour autant devenir l’alpha et l’omega des mesures gouvernementales en faveur de la préservation de l’environnement.

Et si notre cerveau était notre pire ennemi ?