La COP21 a marqué une avancée diplomatique importante, mais nous sommes encore loin de respecter nos engagements pour le climat.

Vitesse 2CV. Six années après l’accord de Paris, l’action de l’Europe est jugée insuffisante, et extrêmement insuffisante pour les Etats-Unis. 2018 a même été une année record avec 55,3 milliards de tonnes équivalent CO2 supplémentaires émises à l’atmosphère.

Ce n’est pas pour autant que rien ne bouge. L’accord de Paris inscrivait l’engagement pour les pays riches d’abonder de 100 milliards de dollars par an un Fonds vert pour le climat. Sous l’égide de l’ONU, cette somme doit financer les pays pauvres en première ligne face au changement climatique. En 2020, cet objectif est presque atteint avec près de 80 milliards de dollars versés et la barre des 100 milliards annuels devrait être atteinte en 2023.

Du vert à tue-tête. Depuis 2020, les engagements de pays clés repartent à la hausse. Le retour des Etats-Unis dans l’accord de Paris et l’annonce d’atteindre la neutralité carbone en 2050, le « Green deal » européen prévoyant une baisse de 55 % des émissions d’ici à 2030 et l’engagement de la Chine vers la neutralité carbone en 2060 sont de bonnes nouvelles.

Elles doivent désormais se traduire en actes. Si on peut considérer avec Laurent Fabius que “l’accord de Paris était un point de départ” et que “la COP26 doit en être l’accélérateur”, l’heure n’est pas encore arrivée de tirer des conclusions définitives.

Accord de Paris : défi relevé ?