À la campagne, on respire mieux... mais pas tout le temps ! Certes, on y est moins exposé au dioxyde d’azote rejeté par les véhicules mais il faut rester vigilant face aux autres particules fines que produisent les feux de brûlage des déchets ou de cheminée en hiver, aux « pics d’ozone » qui peuvent survenir en été et enfin, aux pesticides agricoles.

La campagne accueille elle aussi de nombreuses activités humaines qui produisent et rejettent des substances susceptibles de polluer l’atmosphère et d’impacter notre santé. Des nappes d’ozone se forment sous l’action du soleil et de la température à partir des polluants issus des transports routiers et de l’industrie. Responsable d’irritations (nez, yeux, gorge) et de problèmes pulmonaires (toux, essoufflement et crises d’asthmes), une telle nappe peut se déplacer depuis les zones industrielles à travers les territoires. D’autres activités plus répandues en campagne qu’en ville, comme le brûlage des déchets à l’air libre ou le chauffage au bois sont d’importantes sources de pollution aux particules (PM), aux oxydes d’azote (NOx), aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), au monoxyde de carbone (CO), et autres composés organiques volatils (COV). Ces polluants provoquent d’importantes difficultés respiratoires et cardiaques chez les personnes vulnérables.

Au printemps, c’est le retour du vivant… et de la pollution ? Lorsque l’activité agricole reprend, l’émission de particules et de pesticides dans l’air reprend également ! Les pesticides sont présents dans l’atmosphère et les sols à l’année mais avec des pics selon les saisons d’activités. Le travail du sol (le labourage, le semis, la plantation, la fertilisation et la récolte) est responsable d'environ 75% des émissions de particules visibles à l'œil nu en campagne. Veolia est aux côtés des agriculteurs pour les accompagner dans leur transformation écologique et leur proposer des solutions : 72% des agriculteurs utilisent déjà (ou sont prêts à le faire), des composts issus de biodéchets, une alternative durable aux engrais chimiques importés. Veolia est en effet le premier producteur français de fertilisants organiques, avec plus d’1 million de tonnes produites par an pour 40 000 agriculteurs partenaires.

Ville ou campagne : faut-il déménager pour rester en bonne santé ?