En explorant le métavers, donc le virtuel, ne risque-t-on pas d’oublier le réel ? Nous sommes tous concernés. L'anthropologue Fanny Parise analyse le dilemme posé par une offre numérique plus immersive : « Toute la question sera de trouver une harmonie entre nos différentes identités. Certains, par exemple, pourraient très bien se retrouver bloqués entre une réalité qui ne leur convient pas et un monde virtuel qu'ils préfèrent ».

Le spectre de l'isolement social plane sur cet univers, alors que les 13-19 ans passaient déjà plus de 15 heures par semaine en moyenne sur internet en 2017, avec un temps d'écran en constante augmentation. Saviez-vous que l'addiction aux jeux vidéo est reconnue comme une maladie par l'Organisation mondiale de la santé depuis juin 2018 ?

Le chercheur Julien Pillot veut garder les pieds sur terre : « La finalité du métavers, c'est d'avoir un ancrage réel. D'ailleurs, l'argent que vous allez dépenser pour pouvoir suivre des concerts et acheter des habits pour votre avatar, c'est de l'argent bien réel. (…) A un moment donné, il va falloir se reconnecter au monde réel qui continue de tourner ». Nous voilà rassurés ?

Où le métavers nous mènera-t-il ?