En plus des impacts économiques et sociaux, l’obsolescence programmée nuit à notre environnement et participe fortement au dérèglement climatique. En contribuant à l’épuisement des ressources de notre planète, en générant toujours plus de Gaz à Effet de Serre (GES) et en favorisant l’accumulation des déchets.

Le constant renouvellement des biens, en particulier des équipements high-tech contribue à l’épuisement de nos ressources, pourtant limitées. Ces derniers sont très gourmands en matériaux et en métaux rares. Pour fabriquer un smartphone, plus de 70 composants sont nécessaires, dont certains sont conçus à partir de métaux comme l’or, l’argent, le cuivre ou le palladium. Trouver des matières premières de plus en plus profond, les extraire, les transporter... a des conséquences néfastes pour la planète : destruction de terres fertiles, défrichage de sols, diminution de la biodiversité.

Au-delà, l’obsolescence programmée nourrit la hausse des émissions de GES, lors de la fabrication des équipements, en utilisant beaucoup d’énergie. Mais aussi à l’étape de la distribution, les usines d’assemblage se situant souvent dans les pays peu développés, éloignés des consommateurs finaux.

Incinérés, enfouis ou jetés en mer, les déchets abandonnés dégradent la biodiversité et la santé humaine, en particulier les déchets d’équipements électriques et électroniques qui contiennent des métaux lourds. Chaque année en France, nous produisons 16 à 20 kilos de DEEE (Déchets d'équipements électriques et électroniques) par personne ! Si une bonne partie est collectée, 300 tonnes sont captées par les filières illégales qui alimentent les économies informelles des pays du Sud, à l’image d’Agbogbloshie au Ghana, l'une des plus grandes décharges au monde.

Nos appareils méritent-il une seconde vie ?