« Par rapport à son volume et son poids, la fleur est le végétal le plus gourmand en eau et en produits chimiques », résume François Bataillard, directeur technique de Fleurs de cocagne, première structure à cultiver des roses bio en France. Et parmi ces fleurs, la rose a plutôt le rôle de mauvais élève. Qu’elles soient récoltées en Europe ou à l’étranger, les roses consomment en effet des quantités importantes d’eau, dans un contexte croissant de pénurie. Il faut ainsi entre 7 et 30 litres d’eau pour obtenir un seul bouton de rose. Elles nécessitent également un usage important de produits phytosanitaires (des pesticides) pour donner cette belle forme et ces couleurs qui ravissent nos pupilles. Enfin, et nous y reviendrons, les quelques études sur le sujet indiquent qu’un bouquet de roses coupées ne s’obtient pas sans une grande quantité d’émissions de CO2 (allant de quelques kg à plusieurs dizaines de kg, selon leur provenance). De manière générale, de nombreuses fleurs cumulent ces problèmes (carbone, eau, pesticides) qu’il est important de comprendre – tout en sachant que, parmi les options, la rose, produite à l’étranger et hors-saison, est souvent l’une des plus mauvaises.

Des fleurs en hiver : entre plaisir et conscience écologique