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Rapport du GIEC : l’action coûtera moins cher que l’inaction !

Après un premier volet publié en août 2021 consacré aux faits (les éléments scientifiques sur l’évolution du climat), et un deuxième volet publié en février 2022 consacré aux effets ravageurs du changement climatique (souvenez-vous, on vous en parlait dans ce green zoom), le troisième volet du rapport du GIEC (Groupement intergouvernemental sur l’étude du climat) publié début avril s’intéresse aux solutions urgentes à déployer pour lutter efficacement contre le dérèglement climatique. Pour atteindre cet objectif et limiter la hausse des températures à 1.5°C à la fin du siècle, nous devons absolument réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 45% d’ici 2030 ! Vous trouvez ça inatteignable ? Irréaliste ? On ne va pas se mentir c’est ambitieux. Très ambitieux. Mais la bonne nouvelle c’est que les solutions existent.

Zoom sur 5 des grandes préconisations du rapport du GIEC :

1/ Adieu charbon, gaz et pétrole

Aujourd’hui, la production d’énergies fossiles représente à elle seule… un tiers des émissions de gaz à effet de serre ! Pour atteindre l’objectif des Accords de Paris, la consommation de charbon doit diminuer de 76% d’ici 2030 et … quasiment disparaître d’ici 2050 ! Quant au pétrole et au gaz, ils devront être réduits de respectivement 60% et 45% d’ici 2050 (par rapport au niveau de 2019). Le rapport dit clairement qu’il ne faudra PLUS RIEN produire de nouveau dans les énergies fossiles. 

De plus, la quasi-totalité de la production mondiale d'électricité devra provenir de sources zéro ou bas-carbone, estime le GIEC. 

Pour remplacer ces énergies fossiles, on fait déjà appel aux énergies renouvelables (éolien,  solaire, biomasse, …). Ce qui « urge » si vous nous passez l’expression, c’est de les déployer MASSIVEMENT et de miser sur une meilleure efficacité énergétique.

2/ Investir dans la transition et l’innovation 

Il va falloir accepter de mettre la main au portefeuille… La communauté internationale doit augmenter ses financements annuels dans la transition écologique, affirme le GIEC qui rappelle que la décennie 2020 n’a pas assez financé cette transition et que les investissements auraient dû être trois à six fois supérieurs à ceux effectués. Le GIEC souligne par ailleurs qu’investir dans cette transition coûterait moins cher que les dommages économiques provoqués par la crise climatique si nous n’agissons pas rapidement.

3/ Rendre l’industrie plus durable

Le rapport du GIEC se présente également comme une boîteboite à outils, avec des recommandations secteur par secteur. Elles concernent l’agriculture, la ville, les transports, le bâtiment, … ou encore l’industrie. Il existe en effet dans TOUS les secteurs et toutes les régions des options permettant de réduire nos émissions au moins de moitié d’ici à 2030.

Responsable de 24% des émissions de gaz à effet de serre, l’industrie est ainsi invitée à faire sa révolution en matière d’économie circulaire, c’est-à-dire à mieux utiliser les ressources grâce au recyclage et au réemploi et à réduire considérablement ses déchets. 

4/ Développer les technologies de capture du CO2

Développer la capture du CO2 se fera de manière naturelle, avec la plantation d’arbres et le changement de pratiques des sols mais aussi de façon artificielle, grâce au développement de technologies de capture et stockage du CO2 dans l’atmosphère. Pour le GIEC, ces techniques d’élimination du dioxyde de carbone, qui ne sont pas encore totalement au point, seront essentielles. Elles permettront de compenser les émissions des secteurs qui n’auront pas la capacité d’atteindre la neutralité carbone en 2050 (aviation, cimenterie, transport maritime, …). En outre, elles seront également nécessaires dans le cas où les Accords de Paris ne seraient pas respectés. 

5/ Plus de sobriété dans nos modes de vie

Eviter l’avion, remplacer la voiture individuelle par le vélo, réduire sa consommation de viande, recourir davantage au télétravail, etc. Chaque acte compte. Chaque individu peut agir en adaptant sa consommation. Dans ce nouveau rapport, le GIEC rappelle ainsi que si les énergies moins carbonées sont une voie pour atteindre la neutralité carbone, elles ne doivent pas faire passer au second plan la transformation de nos modes de vie. 

Le captage, le stockage et la valorisation du carbone | Veolia - YouTube Les liens hypertextes dirigent vers des contenus qui sont ou peuvent être protégés par des droits de propriété intellectuelle




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