Transformer l'océan en une gigantesque pompe à CO2 pourrait passer par le développement de microalgues, capteurs de gaz carbonique, grâce à un engrais communément utilisé dans les jardins : le sulfate de fer. Cette méthode, pour l’instant interdite à grande échelle car jugée toxique pour les organismes marins et les humains, garde néanmoins un potentiel à explorer.

Les chercheurs s'intéressent notamment au potentiel des eaux aujourd'hui pauvres en fer, comme la mer australe qui entoure l’Antarctique. Une douzaine d’expérimentations, parmi lesquelles le programme américain SOFeX ont donc fertilisé ces zones océaniques en y déversant des tonnes de particules de fer. Résultat : une efflorescence de plancton, cruciale pour le cycle du carbone, a bien été observée, tout comme une plus grande absorption de CO2 dans les eaux de surface.

Mais le saviez-vous ? Les océans captent déjà un quart du CO2 émis par l’humain, en partie grâce au phytoplancton qui, lorsqu’il meurt, entraîne le gaz carbonique jusque dans les profondeurs de l'océan. Si l’on suit la chaîne alimentaire, le phytoplancton est mangé par le zooplancton qui est lui-même mangé par la baleine. Ce cétacé est capable de stocker jusqu’à 33 tonnes de dioxyde de carbone au cours de sa vie. A titre de comparaison, un arbre absorbe autour de 21 kg de CO2 par an. Raison de plus pour sauver les baleines ! C’est évidemment cette capacité naturelle des océans qu’il faut d’abord préserver.

La science peut-elle tout sauver ?