Cette découverte, loin d’être politique, est purement scientifique. Le mathématicien et physicien français théorise durant ses travaux la manière dont les gaz de l’atmosphère terrestre augmentent la température à sa surface. Il s’agit bien de la première découverte de l’effet de serre.

Un tournant décisif a lieu en 1896, avec le suédois Svante Arrhenius qui met en lumière le rôle déterminant du CO2 dans le réchauffement planétaire. Il établit même des perspectives d’augmentation de 5 °C de la température de la planète en cas de doublement des émissions de CO2. A l’époque, sa découverte a peu d’écho et ses projections ne sont pas prises au sérieux. Elles étaient pourtant bien en deçà de ce que nous constatons aujourd’hui : il estimait que l’augmentation de 5 °C n’interviendrait pas avant 3 000 ans ! Or, depuis la révolution industrielle au début du XIXème siècle, la température moyenne sur l’ensemble du globe a déjà affiché une hausse comprise entre 1,05 °C et 1,2 °C selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Et selon les calculs du Programme des Nations Unies (PNUE) lors de la Cop 26, la température globale devrait augmenter de 2,7 °C d’ici 2100…

En 1985, c’est le choc avec la découverte du trou dans la couche d’ozone. Elle amène les scientifiques à s’intéresser à ses causes, et à rendre un hommage posthume aux scientifiques Joseph Fourrier et Svante Arrhenius.

Politique climatique en France : on refait l’histoire ?