Les 10 % des ménages les plus riches de la planète, dont les deux tiers vivent dans des pays développés, représentent 45 % des émissions totales de gaz à effet de serre. Selon le GIEC, les émissions des classes moyennes de pays développés sont de 5 à 50 fois plus élevées que celles de leurs homologues dans les pays en développement. La lutte contre le dérèglement climatique soulève une question de justice à l’échelle planétaire.

La sobriété est l’un des maîtres-mots du 3e volet du rapport du GIEC pour adapter nos modes de vie collectifs. Pour la première fois, les experts de l’ONU consacrent tout un chapitre sur la baisse de la demande en énergie et de la consommation de biens et services comme levier de la diminution des émissions de CO2. Privilégier le train, réduire ses voyages en avion, opter pour les mobilités douces et un véhicule électrique, adopter le télétravail quand on a un métier qui le permet, choisir une alimentation locale et sans trop de viande, pratiquer la chasse au gaspillage, trier ses déchets, acheter des produits recyclés, isoler ses portes et fenêtres… autant d’actes posés dans notre lieu de vie, de travail, d’études, de vacances, qui permettraient de réduire de 40 % à 70 % les émissions d’ici à 2050. Y’a plus qu’à…

Enfin, en complément de ce que nous dit le GIEC, notons que l’enjeu de justice planétaire se pose aussi au niveau national. Pour l’économiste Lucas Chancel « les 10% les plus aisés émettent 5 fois plus de carbone que la moitié la plus pauvre des Français ». Le sentiment de justice est pour lui une des conditions de réussite de la transition écologique.

GIEC compris