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Décarbonation, késako ?

Autrefois, on entendait parler du carbone en cours d’histoire. Vous savez, le fameux carbone 14 pour dater les squelettes des dinosaures ? Mais depuis quelques années, on entend parler « d’empreinte carbone » … qui n’a rien à voir avec celle des dinosaures ! Pour un individu, une entreprise, une collectivité, il s’agit de l’impact environnemental de l’ensemble de ses activités, exprimé en « dioxyde de carbone équivalent » ou CO2Eq. C’est l’outil qui permet de mesurer une « trajectoire de décarbonation ». Une quoi ? Tentons d’y voir plus clair dans la jungle de la lutte contre les gaz à effet de serre !

La décarbonation, c’est l’ensemble des mesures et des techniques qui permettent à un secteur d’activité, à un Etat, ou à une entreprise de réduire ses émissions de gaz à effets de serre, principalement le dioxyde de carbone (CO2). Pourquoi tant de haine envers les gaz à effet de serre ? Parce que leur augmentation massive dans l’atmosphère, du fait de l’activité humaine, provoque un réchauffement planétaire qui modifie en profondeur le climat et a des impacts directs sur l’homme et la nature.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère est donc une nécessité absolue pour limiter la hausse des températures en-dessous de 2 degrés – l’objectif fixé par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Cela implique une transformation profonde qui vise à rechercher des solutions alternatives moins émettrices de CO2, comme les énergies renouvelables en remplacement du pétrole ou du charbon, comme l’adoption de processus plus économes en énergie, ou encore la captation de CO2 qui permet d’en neutraliser une partie des effets. C’est ça, la décarbonation.

En France, la stratégie nationale bas carbone fixe la feuille de route. Elle prévoit d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, ce qui représente une réduction de 75% des émissions de gaz à effets de serre par rapport à 1990. Elle s’accompagne d’objectifs fixés par l’Etat aux entreprises – notamment aux entreprises les plus polluantes, dans le secteur de l’énergie, de l’aviation, de la production et la transformation des métaux ferreux.

Pour atteindre ces objectifs, notre économie doit être plus sobre en énergie, recourir davantage à l’électrique, miser sur les énergies renouvelables, et préserver les écosystèmes naturels. Des solutions existent : des acteurs industriels comme Veolia sont aux côtés des entreprises et des collectivités pour les aider à réduire leurs émissions, par exemple, en renforçant leur efficacité énergétique ou en réduisant l’intensité du carbone dans les matériaux qu’ils utilisent. En 2022, les efforts de Veolia en la matière ont permis d’éviter 14 millions de tonnes de CO2eq pour le compte de ses clients. Pour les industriels, en amont de leur processus de production, Veolia leur fournit du plastique recyclé et des combustibles bas-carbone. Au fil de leur processus de production, Veolia améliore leur efficacité énergétique en remplaçant les énergies fossiles par de l’énergie locale, bas carbone ou en réduisant leur consommation d’eau. Enfin, en aval de leur processus, en recyclant leurs déchets ou en réutilisant leurs eaux usées. Pour ses clients municipaux, comme Lille, Veolia les aide à remplacer le charbon par de l’énergie issue de la récupération des déchets. Les habitants de la Métropole européenne de Lille sont désormais chauffés grâce à l’énergie renouvelable produite par l’incinération de leurs déchets. La chaleur permet d’alimenter l’équivalent de 35 000 foyers. Veolia s’engage également à renforcer encore sa propre performance environnementale, en rendant ses services d’eau et de déchets en France entièrement autonomes en énergie d’ici 5 ans, notamment grâce au recours au photovoltaïque, au biogaz ou à la biomasse.

Mais la décarbonation ne porte pas seulement sur les outils de production. Elle s’exerce aussi dans le domaine financier, quand les investisseurs font le choix de privilégier des portefeuilles d’actions durables, qui excluent les entreprises fortement émettrices de gaz à effet de serre. L’objectif n’est pas seulement de cesser de financer les secteurs très polluants, mais d’accompagner les entreprises qui s’engagent dans l’investissement d’équipements et de procédés plus respectueux de l’environnement.

Un défi de taille puisque, selon les experts du GIEC, 75% de l’effort climatique repose sur l’action de l’Etat et des entreprises… Les 25% reposant sur les actions individuelles ! Chacun peut donc agir à son échelle.

Empreinte carbone, et moi et moi et moi ?

Le ministère de la Transition écologique estime l’impact moyen d’un Français à environ 9 tonnes de CO2Eq… Or nous devons passer à moins de 2 tonnes par habitant pour tenir les objectifs de l’accord de Paris ! Vite, on décarbone notre quotidien !

Comment ? Nous pouvons commencer par calculer notre empreinte carbone, qui évalue l’impact environnemental de notre mode de vie, par exemple sur le site de l’ADEME. Le calcul de l’empreinte carbone permet de se situer, et d’identifier des gestes simples pour réduire son impact sur la planète, par exemple en limitant sa consommation de viande, en évitant de consommer des produits importés, en réduisant ses trajets en voiture et en avion, en baissant le chauffage ou en isolant son logement.

Exemple de calcul d’empreinte carbone individuelle Nos gestes climat ADEME



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Quel volume maximum d’émissions de gaz à effet de serre chaque Français doit-il respecter pour atteindre l’objectif de neutralité carbone ?

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