Les 3/4 des 55 millions de déplacés internes ont fui une catastrophe naturelle, le quart restant a voulu échapper aux conflits et autres violences. Les réfugiés et les déplacés climatiques sont le visage humain d’un dérèglement planétaire.

Ces dernières années, les cyclones, moussons, pluies torrentielles et inondations ont frappé des zones densément peuplées en Asie et dans le Pacifique. Une saison d’ouragans a contraint les gens à fuir dans la zone Atlantique. Les pluies prolongées ont provoqué beaucoup de dégâts au Moyen-Orient et en Afrique sub-saharienne. Les mégafeux ont frappé l’Australie et la Grèce et la tempête Alex a ravagé la vallée de la Roya dans le Sud-Est de la France.

Hormis les catastrophes naturelles, l’accroissement des populations, la pauvreté, la gouvernance, la sécurité, les conflits ont également un impact sur les flux de personnes. C’est pourquoi il est difficile de donner une estimation précise du nombre de migrants environnementaux dans le monde. Ces facteurs sont par ailleurs liés. La sécheresse qui touche la corne de l’Afrique (Somalie, Kenya, Ethiopie) entraîne en effet une crise économique qui à son tour pousse les populations à quitter leur région, voire leur pays pour assurer leur survie. De même, la montée des eaux rend vulnérables les terres agricoles du Delta du Nil, poumon économique de l’Égypte et menace la sécurité alimentaire d’une partie du pays. On voit bien les répercussions économiques, donc politiques puis géopolitiques et migratoires des catastrophes naturelles.

2050 : tous réfugiés climatiques ?