En France, l’érosion naturelle touche 22% des 20 000 kilomètres de littoral. Au niveau national, le trait de côte, limite entre terre et mer, est en recul. 650 km sont concernés, dont 270 km reculent à une vitesse moyenne de 50 cm par an. Aucun littoral français n’est épargné.

Les côtes sont inégalement touchées, en fonction de leur profil géologique. Les falaises et côtes rocheuses, qui représentent 54% du littoral français, connaissent un recul du trait de côte sur 6% de leur linéaire seulement. Tandis que les côtes sableuses, qui représentent 41% du linéaire, connaissent un recul du trait de côte pour 37% et une avancée dans 23% des cas.

Pour une part, cette érosion côtière est inexorable, due à des facteurs géologiques, climatiques, écologiques : mouvement des vagues, de la houle et des courants, tempêtes côtières qui balaient le sable, épuisement des stocks sédimentaires côtiers, phénomènes tectoniques… Ce phénomène naturel d’érosion est accentué par les dérèglements climatiques et l’élévation du niveau de la mer qu’il entraîne, ainsi que par l’activité humaine et - paradoxalement - l’artificialisation des littoraux. Autant se dire que d’ici à 2050, le littoral méditerranéen, atlantique ou breton tel qu’on le connaît devrait avoir substantiellement changé…

Les estimations sont vertigineuses. La moitié des plages de sable des cinq continents pourrait être rayée de la carte d’ici 2100… et la France ne devrait pas y échapper.

2050 : Lacanau sous les eaux ?