Tous ces projets ont fait l’objet de batailles juridiques très médiatisées autour de l’eau.

A Vittel, en 2018, les habitants, le collectif « L’eau qui mord » et les associations environnementales se sont mobilisées contre un industriel pour l’empêcher de « surexploiter » les nappes phréatiques.

Dans l’Indre, département rural, la question des besoins et des prélèvements agricoles pèse fortement sur la gestion de la sécheresse. Pourtant, le département ne compte qu’environ 200 irrigants sur 3 300 exploitants.

Dans le Tarn, le projet de barrage de Sivens a été abandonné en 2015, suite à la mort d’un militant écologiste tué par une grenade en octobre 2014. Le projet visait à sécuriser l'approvisionnement en eau des fermes voisines d’un petit affluent du Tarn, grâce à un futur barrage-réservoir d'1,5 million de m3 d'eau stockée, au pied de la forêt de Sivens. Ses opposants ont dénoncé la destruction de la zone humide du Testet, un réservoir de biodiversité qui abrite des dizaines d'espèces protégées d'animaux.

Plus l’eau devient rare, plus les conflits peuvent prendre de l’ampleur. En Espagne, le vol de l’eau devient monnaie courante près des zones d’agriculture intensive, notamment en Andalousie. Près de 500 000 puits illégaux aggravent la pénurie d’eau et peuvent entraîner la contamination des nappes phréatiques.

Sécheresses : comment éviter un « destin Ugolin » ?